POUR LE PLAISIR DES YEUX
Vous trouverez ici tous les détails vous permettant de réaliser vous-même cet itinéraire incroyable ! Mais attention, comme vous le savez, obtenir de belles photos demande courage et persévérance ! L'itinéraire a été réalisé sur 5 jours à partir de Bruxelles et est donc possible dans ce timing. Il impose alors des journées chargées du lever au coucher du soleil. Cela n'étonnera pas les photographes aguerris qui connaissent la qualité de la lumière à ces moments-là mais ne dois pas décourager les autres... !
Réalisé en automne, cet itinéraire présente plusieurs avantages... un ciel souvent plus intéressant (si vous pouvez éviter les ciels totalement bouchés et la pluie) et des journées plus courtes permettant d'éviter de se lever trop tôt et de se coucher trop tard ! Reste que la fatigue sera bien présente au terme du road trip... mais rien ne vous empêche de prolonger un peu votre séjour pour éviter qu'il ne soit trop dense ! Quoi qu'il en soit, pour moi et pour une première expérience... c'était juste parfait ! reste qu'il faudra y retourner un jour pour voir le reste de la Bretagne qui n'est que partiellement couverte par cet itinéraire !
Pour accéder directement au livre photo reprenant mes photos préférée de ce road trip, cliquez sur le livre.
En résumé (cliquez sur les jours pour dans la section correspondante)
Etapes
Spots photos
Le Mont Saint-Michel (Normandie) !
Le Fort La Latte, le cap Fréhel, la plage du Lédano, la maison du gouffre, la côte de granit rose , le phare Men Ruz
Le phare de Pontusval, le village de Meneham, la presqu'île Saint-Laurent et le phare du four, Lanildut, le phare de la pointe Saint-Mathieu
Jour 4 : La pointe de St-Mathieu - Carantec - 125 km (2h09)
Presqu'île de Kermorvan (phare et batterie), coffre de Porz Pabu, pointe de Corsen, Fort de Bertheaume, Phare du Minou
Jour 5 : Carantec - Bruxelles - 878 km (8h56)
Saint-Malo, Etratat (Normandie)
Préparation et matériel !
Avant de réellement démarrer, un road trip, cela se prépare ! Sans rentrer dans les détails de tout cela, quelques mots sur ma préparation et sur le matériel que je prendrai avec moi.
Question préparation, j'ai principalement utilisé Locationscout et google. Le premier site m'a permis de trouver des spots photos intéressant dans la région ; spot que 'j'ai ensuite creuse sur base de recherche sur le web. Petit à petit j'ai pointé les différents éléments sur une carte avant de faire une première estimation des distances entre les lieux et de voir comment ils pourraient se répartir intelligemment pour profiter au mieux des débuts et fin de journée.
Une fois les sports de lever et de coucher du soleils déterminés, J'ai booké les hôtels et affinés ensuite l'itinéraire en emplissant peu à peu mes journées. Pour affiner le tout, j'ai utilisé visiorando afin de créer mes itinéraires randonnées et de me faire une idée quant aux kilomètres de marche que j'allais réaliser et mappy pour estimer les distances et durée de trajet. Je me suis retrouvé avec un petit document d'une dizaine de page reprenant toutes les infos (y compris heures de lever et de coucher du soleil + heures des marées pour les lieux où c'était pertinent) et quelques photos faites sur les lieux où je passerais afin de ne pas oublier les spots intéressants.
Bref, vous le voyez, préparer un road trip, afin de profiter pleinement des lieux, demande un peu de préparation. Vous trouverez-ci joint mon road book à titre exemplatif. (je vous le livre tel quel, sans le retravailler)
Question matériel, je ne suis pas professionnel mais me suis peu à peu équipé ces cinq dernières années. Outre le matériel déjà en ma possession, j'ai réinvesti avant de partir dans un bon trépied étant donné que je voulais pouvoir m'essayer un peu à la pos longue (assez intéressant potentiellement dans cette région venteuse et en bord de mer). et dans une housse imperméable pour mon appareil en cas de pluie. Ben oui, j'ai déprimé toute la semaine précédent le voyage en voyant peu à peu la météo changer et le ciel devenir de plus en plus pluvieux sur l'application que j'utilise pour gérer cet aspect des choses ! Stress inutile car on ne peut de toute façon rien prévoir et car finalement, si j'ai croisé la pluie chaque jour, j'ai aussi bénéficié de ciels magnifiques par moment !
Bref, question matériel, voici avec quoi je suis parti :
- Appareil photo canon EOS 6D mark II
- Objectif Tamron SP 24-70 mm F/2/8 Di VC USD
- Objectif Tamron SP 15-30 mm F/2.8 Di VC USD G2 A041
- Objectif Tamron SP 700-200 mm F/2.8 Di VC USD G2 A025
- Kit de filtres circulaires NISI 82 mm ND neutres (3, 6, 10 et 15 Stops)
- Un trépied Manfrotto MT190XPRO4 Trépied en aluminium + tête de trépieds Manfrotto MH804-3W
- Un pack de trois batterie + chargeur pour ne pas tomber à court
- 3 cartes mémoire
- un minuteur pour déclencher à distance et pour travailler en mode Bulb (avec piles de rechange)
- De quoi nettoyer mes appareils et objectifs
- Mon GSM pour les itinéraires randos et avoir une lumière d'appoint pour les débuts et fin de journée
- Mon portable pour traiter quelques photos en court de route
- Et un bon sac à dos pour mettre tout cela d'autant que les objectifs pèsent leur poids ! Et oui, Tamron a l'avantage d'être bien moins cher que les montures canon mais est aussi bien plus lourd !
Jour 1 : Bruxelles - Plurien - 686 km (6h51)
Le Mont Saint-Michel (Normandie) !
Vous vous direz qu'il faut bien être belge pour commencer un road trip en Bretagne par un spot photo qui se trouve en Normandie... et bien oui... sur mon itinéraire, quoi de plus naturel !
Je sais donc bien que le Mont Saint-Michel ne se trouve pas en Bretagne... mais comment résister à ce premier spot photo pour moi qui n'y ai jamais mis les pieds.
Et si vous planifiez peut-être un road trip dans la région... pas de souci... le Mont Saint-Michel se trouvant à moins de 10 km de la Bretagne, il ne s'agira pas d'un
grand détour si vous souhaitez aussi passer par là ! Plutôt lève tôt, j'avais prévu de quitter Bruxelles vers 7h du matin histoire de passer la fin d'après-midi et la soirée au Mont Saint-Michel (horaire adéquat au vu des heures de marées de cette période... pensez à les vérifier histoire de ne pas vous faire surprendre !). Excité par le départ, je me suis finalement réveillé à 4h du matin et n'ai pu me rendormir. Je me suis donc mis en route vers 4h30 et suis arrivé au Mont Saint Michel à 10h45 ! L'idéal pour profiter pleinement du lieu et faire des tours et détours afin de trouver des spots photos intéressants.
En réalité, je n'ai même pas pu attendre d'être au parking pour m'arrêter plusieurs fois sur le bord de la route avec l'envie de prendre en photo ce paysage tellement atypique, voir même un peu surréaliste. La photo postée ci-dessus est une des premières réalisées et me laisse déjà entrevoir l'infinie possibilité d'exploiter ce sujet dans les heures à venir. Le mont a l'air littéralement déposé sur le sol par quelqu'un qui l'aurait oublié là ! Je sens que la journée commence bien. En plus, arriver tôt va me permettre de profiter de différentes lumières et ambiances que pourront offrir ce lieu... d'autant que le temps semble changeant variant du plein soleil au ciel couvert et à la faible bruine qui me rappelle mon plat pays !
Une fois au parking je m'équipe (une veste coupe-vent et imperméable n'est pas un luxe pour un road trip en Bretagne), sors mon itinéraire ballade et me mets en route. L'itinéraire repasse par la route que je viens de faire en voiture mais quitte ensuite rapidement le bitume pour s'enfoncer à travers la baie. Cette première partie est déjà super intéressante et m'offre te temps à autre l'occasion de trouver de belles lignes de fuites, de jouer avec les perspectives ou encore de faire quelques belles rencontres avec les montons qui broutent tranquillement sans être le moins du monde perturbé par mon passage ! Sur ces chemins un peu éloignés qui 'n'attirent pas trop les nombreux touristes qui se pressent dans les navettes gratuites menant directement au Mont, on a réellement l'impression d'être revenu quelques décennies en arrières oubliant déjà le tumulte du quotidien habituel !
Après cette première immersion en pleine nature, l'itinéraire retrouve, sur la fin, la passerelle qui mène au Mont Saint-Michel. Je la traverse pour me diriger vers le barrage qui offre une jolie vue sur le site. Vu l'heure et le positionnement du soleil, l'endroit n'est pas super poru le moment et je décide d'y retourner en soirée espérant avoir un peu de temps pour cela mais conscient que cela me rajoutera sans doute quelques kilomètres à mon itinéraire. Ayant plus de temps que prévu;... pourquoi pas !
Direction donc le Mont Saint-Michel. En chemin, je quitte de temps en temps la route principale afin de chercher des points de vue intéressants. A tout moment des opportunités photos apparaissent... il suffit de garder l'œil ouvert ! Arrivé au Mont, j'ai d'abord prévu d'en faire plus ou moins le tour... pas totalement et attention à bien s'équiper pour ceux qui souhaiteraient réellement le faire... selon les saisons et la montée des eaux, c'est plus ou moins aisé et praticable ! Personnellement je n'étais pas loin des grandes marées et ai donc préféré me limiter à un arc de cercle sur l'avant du mont qui m'a déjà offert quelques jolies opportunités et permis la réalisation de quelques panoramas intéressants donnant par moment l'impression que cette ville a été littéralement déposée en plein désert !
Voilà à peine deux heures que je me balade et respire à plein poumon cet air embaumé de sels marins et je me sens déjà totalement déconnecté de mon quotidien. Il est temps à présent de pénétrer à l'intérieur des remparts de la ville. Je choisis de le faire par l'entrée de la tour Gabriel qui offre une jolie vue sur la baie et permet d'éviter un peu la foule... car foule il y a et être au Mont Saint Michel en pleine heure de midi et en plein congé de Toussaint n'est visiblement pas une très bonne idée pour faire des photos... trop de monde... beaucoup trop de monde ! Si vous pouvez faire ce road trip en dehors des congés scolaires... n'hésitez donc pas une seconde. Si la foule présente n'empêche pas de faire quasi instantanément un bond de 500 ans en arrière et de m'imaginer sans effort au Moyen-âge... il me faut faire preuve d'un peu d'imagination pour tirer l'un ou l'autre cliché...
Ma montée et ma visite de l'abbaye (en travaux !), m'offrent toutefois l'une ou l'autre opportunité en m'obligeant de sortir de ma zone de confort. l'exercice n'est donc pas inutile ! Ah oui, dernier détail, l'itinéraire de la balade réalisée que je vous propose ici ne tient pas compte de la ballade dans la ville. Libre à chacun de vous de vous laisser porter par vos envies... mais cela rajoute vite 2 ou 3 km... et surtout pas mal de dénivellation et d'escaliers ! Bon à savoir aussi... si vous n'avez pas pris votre pique nique, vous trouverez sans mal à vous sustenter sur place !
Du haut de l'abbaye, la vue sur la baie est réellement splendide et permet quelques photos abstraites et minimalistes mais le temps passe inexorablement et souhaitant avoir l'un ou l'autre cliché du mont Saint -Michel à l'heure bleue, il est doucement temps de quitter le lieux.
Je me redirige donc vers la passerelle que j'avais déjà empruntée à l'aller et vais jusqu'au barrage pour prendre l'un ou l'autre cliché avant de revenir plus près du mont pour profiter des courbes de la route qui devrait offrir une belle ligne de fuite pour mes photos de fin de journée. En Novembre, le mont n'est pas réellement illuminé. Il faut le savoir. Ceci n'empêche toutefois pas de prendre quelques beaux clichés ou de jouer, en pause longue, avec les phares des navette pour chercher quelques effets sympathiques. Reste qu'il est difficile
d'éviter les badauds qui quittent peu à peu les lieux. Sentant la fatigue arriver et ayant encore un peu de route pour rejoindre mon point de chute du jour en Bretagne, je décide de ne pas attendre trop longtemps... de toute façon, c'est certain.je reviendrai un jour tant les lumières et ambiances qui baignent ce lieux doivent offrir, à chaque fois, de nouveaux clichés et de nouvelles opportunités d'immortaliser des paysages différents.
Il n'est que 19h30 mais il me reste 1h30 de route et je n'ai pas encore souper. Debout depuis 4h, la journée aura été bien remplie... mais que de plaisir et de moments déjà magiques ! Pour le reste vous trouver l'ensemble des autres photos réalisées ci-dessous en espérant que ce premier jour, de par ce partage, vous aura plu et donné envie d'y aller autant qu'à moi d'y retourner !!!
Jour 2 : Plurien - Plounéour 257 km (4h50)
Le Fort La Latte, le cap Fréhel, la plage du Lédano, la maison du gouffre, la côte de granit rose , le phare Men Ruz
Après une première journée en Normandie, me voici donc en Bretagne.
Pour démarrer ce road trip, j'ai choisi le château de la Roche Goyon (ou château de la Latte) situé à quelques kilomètres à peine de Plurien..
J'ai construit mon itinéraire de manière à pouvoir capturer un maximum de lever ou de coucher du soleil dans des paysages incroyables.
Du coup, pas besoin de me lever trop tôt (bien que tout soit relatif) et c'est vers 6h du matin que démarrent donc mes aventures du jour.
Après quelques minutes de routes, je trouve le parking du château. Situé à l'orée d'un bois, il est évidemment totalement désert à cette heure. Les places sont toutes situées sous un épais feuillage formé par les arbre alentours. Je suis un peu plus tôt que prévu, le noir est total et le calme absolu. Pas un bruit ne vient troubler la quiétude des lieux. Je sors de la voiture. N'ayant pas l'habitude de ces situations, c'est un peu stressé que je m'équipe et que je mets en route. J'allume le gps de mon GSM pour me guider. Je suis bien à temps... tant mieux... je serai serein pour trouver un endroit qui me convient. C'était toutefois sans compter sur le fait qu'après à peine 100 mètres de marche je me retrouve nez à nez avec une grande grille métallique qui me barre la route. Dessus les horaires du château me font comprendre que je ne pourrai passer par là avant au moins deux heures ! En préparant mon périple j'avais vu pas mal de photos du château visiblement prises de loin, de la côte ou de criques. Je reste un instant perplexe devant cette grille. Impossible que les spots photos identifiés en préparant mon itinéraire soient tous inclus dans la portion qui semble inaccessible pour le moment (qui me semble car, dans le noir, je n'avais pas vu qu'à moins de 10 mètres de là partait un petit chemin qui m'aurais permis d'éviter quelques kilomètres dans le noir !).
Je décide donc de faire marche arrière afin de trouver un autre chemin qui mènerait aux spots identifiés. Reste que pour contourner cet obstacle et ne pas me perdre, le détour est un peu long. Je risque de louper l'instant que j'étais venu chercher et me mets donc en mode "marche rapide" ! D'après ce que je vois sur mon GPS, j'en aurai au moins pour une vingtaine de minutes de plus que prévu avant d'arriver sur les lieux. Qu'importe... d'un bon pas je devrais encore arriver à une heure intéressante. Je louperai sans doute le début de l'heure bleue... mais pas le lever du soleil. Je sais que l'idéal pour faire des photos réussies est de repérer les lieux auparavant... mais avec un road trip d'à peine 5 jours, j'ai planifié les choses sans perdre du temps pour des repérages... on ne peut pas tout avoir !
Le chemin que je prends s'enfonce peu à peu dans les sous-bois et arrive ensuite à flanc de falaise. Je commence alors à longer la côte sur un petit sentier boueux et glissant et espère, à chaque instant, voir se dresser devant moi le château tant attendu. Le calme absolu a laissé place au bruit des vagues s'écrasant sur les rochers. L'heure bleue démarrer et la nuit noire laisse peu à peu place à cette ambiance typique qui précède le lever du soleil. Il faudra quelques bosses et fosses, quelques virages aussi... mais le jeu en vaudra la chandelle... après une petite vingtaine de minutes de marche, voilà que je le découvre pour la première fois, imposant, majestueux, tout simplement impressionnant. Je prends quelques clichés tant qu'il fait encore un peu sombre... puis me remets en route. Le ciel change peu à peu de couleur. Il se pare de rose, de magenta et de jaune. Le soleil ne va plus tarder. Il ne se lèvera pas derrière le château mais à l'opposé de celui-ci. Qu'importe, le spectacle risque d'être bien beau lorsque ses premiers rayons viendront caresser ces vieilles pierres.
Le chemin continue à serpenter à flanc de falaise. Une haie se dresse le long de celui-ci pour me protéger du vide... mais m'empêche aussi de prendre des photos. Ci et là, toutefois, de petites brèches me permettent de profiter du paysage et du spectacle envoûtant qui se joue à l'horizon.
Un peu plus loin, c'est par une de ces brèches que j'ai pu prendre la photo ci-dessous. Les falaises guident le regard peu à peu vers le château. La composition est idéale et permet de mettre en valeur l'imposante forteresse médiévale dans sont cadre naturel. Les couleurs de l'automne s'accordent à merveille avec le noir des roches et les bleus de la mer et du ciel. Waouh, ce voyage en Bretagne commence bien. Ce premier spot est déjà un régal !
Il ne me reste plus qu'à trouver une petite crique pour obtenir un point de vue en contrebas. Après un premier essai infructueux, je trouve, sur la droite, un petit sentier qui descend vers le rivage. L'endroit est parfait. Etant seul, je pose mon matériel et me met à explorer les lieux à la recherche d'un cadrage intéressant. 7h57, le soleil pointe le bout de son nez. Je joue un instant avec lui, le faisant s'étoiler à la bordure d'un rocher grâce à des petites ouvertures (f/22). Je me reconcentre ensuite sur le fort de la Latte qui, touché par les premiers rayons du soleil, se teinte peu à peu d'une douce couleur jaune dorée. Je resterai encore un peu place afin de profiter du spectacle avant de reprendre le route en direction du fort. Passé celui-ci, je continue vers le sud (vers le cap Fréhel) tout en me retournant de temps en temps jusqu'à trouver un dernier point de vue intéressant avant de rejoindre le parking.. Pour ceux qui souhaiteraient voir le soleil se
Situé à quelques kilomètres de là, je mets environ 10 minutes pour rejoindre le cap Fréhel. Les plus courageux ou les moins pressés peuvent simplement continuer, une petite heure, le sentier que je venais de quitter au fort la Latte (GR34 - sentier des douaniers) afin de rejoindre cet autre spot bien intéressant lui aussi. Pour ma part, espérant y être quand même avant la foule, c'est en voiture que je rejoins les lieux.
Perché en haut de falaises qui atteignent jusqu'à 70 mètres de haut, le phare du cap Fréhel et son ancêtre trônent fièrement face à la manche. Classé pour son intérêt ornithologique et pour le bon état de ses landes côtières l'endroit vaut assurément le détour, Pour être certain de ne pas courir derrière le temps, je ne fais pas la ballade prévue mais je vous la laisse toutefois ici. Après une petite heure sur place à arpenter les lieux, je me remets en route direction Plougrescant.
lever derrière le château, c'est ici qu'il faut alors venir se poster ! Au final, je ne regrette pas le détour réalisé en début de parcours et qui m'aura permis de prendre petit à petit la mesure des lieux tout en m'immergeant dans l'ambiance de celui. Je vous poste ici le lien vers le gpx de la balade finalement réalisée.
Sur le chemin, petite halte imprévue. En préparant le voyage, j'avais vu nombre de photographie de bateaux qui m'avaient intéressées. Il y en avait de toutes sortes ; à marée haute ou à marée basse, échoués sur le sable telle des épaves d'un autre temps ou flottant fièrement prêt à affronter vents et marées, pris de loin ou de près au grand angle,,... Le sujet semblait inépuisable et assez inspirant. Je m'étais dis que j'aurais certainement l'occasion de m'arrêter l'une ou l'autre fois afin de m'essayer à cette thématique. Je ne m'étais pas trompé. Il ne m'aura pas fallu plus d'une demi journée pour trouver un premier spot potentiel. Sur le trajet de Plougrescant, le long de la route ,je tombe par hasard sur le petit port de Paimpol. Le ciel est chargé, la lumière me semble intéressante, le vent est quasi inexistant et la surface de l'eau est lisse comme un miroir... je craque et décide de faire halte quelques minutes avant de me remettre en route. J'aime beaucoup l'ambiance et la lumière de la photo ci-contre prise à ce moment.
Détour compris, c'est donc environ 2h30 après avoir quitté le cap Fréhel que j'arrive au parking du site de Plougrescant. Toujours dans les Côtes-d'Armor, plus au sud que mes haltes précédentes, en parcourant mon petit itinéraire élaboré pour ce site, j'y découvre des paysages insolites et surprenants. Outre le gouffre et Castel Meur, c'est le rivage découpé et parsemé de formations rocheuses qui attire directement mon regard. De toute part la mer vient inlassablement s'échouer sur un tapis de roches érodées laissant derrière elle une
écume omniprésente comme trace de son passage. L'endroit vaut réellement le détour et les occasions d'immortaliser les lieux ne manquent pas.
Ci-contre, Castel Meur, . Ne vous laissez toutefois pas piéger par son nom (qui signifie "grand château"), car il s'agit en fait d'une petite maison littéralement coincée entre deux immenses rochers.
Question photo, pour profiter pleinement de son reflet dans la nappe d'eau se situant devant elle, il faut espérer une sérieuse accalmie en ce qui concerne le vent ! Dommage car pour les autres spots du site, le vent se révèle un allier bien intéressant pour animer le littoral et rendre les paysages encore plus intéressant.
Après une petite heure passée sur les lieux, je me remets en route vers ma dernière étape du jour, Ploumanac'h et sa côte de granit rose. L'endroit est à peine à 40 minute d'ici mais je souhaite y être bien à temps pour parcourir la côté et, peut-être, profiter d'un beau coucher de soleil sur le phare de Mean Ruz.
Pour profiter de la côte et des paysages, je me suis garé peu après le point de vue du Turquet de Beauregard, sur un parking accessible depuis le boulevard du sémaphore. De là, un sentier part et longe la côte (GPX ici) sur quelques kilomètres pour rejoindre le phare de Mean Ruz qui devait constituer l'apothéose de cette journée.
En quittant la voiture, le temps n'est pas au beau fixe. Il bruine un peu. Par chance, cela s'arrête rapidement. La côte est belle et la balade agréable mais le temps et la bruine régulière, peux propices à des arrêts photos. Qu'importe, l'important est que cela se lève plus tard... j'espère ! Le ciel reste finalement menaçant tout au long de mon périple... mais donc aussi intéressant ! Arrivé au phare, le vent est toujours de la partie et permet de prendre quelques photos de la mer agitée. Quelques unes d'entre elles sont reprises dans le diaporama ci-dessous. J'attendrai finalement une petite heure sur les lieux que le soleil se couche avant de faire demi-tour pour retrouver la voiture. Sur le chemin du retour, je décide de ne pas boucler la boucle initialement prévue mais de revenir sur mes pas. Je repasse alors par la cale de Porz-Camor que j'avais déjà photographiée à l'aller mais qui m'offre à présent, à l'heure bleue, ce qui sera une de mes photo préférée de mon circuit. Une image similaire a été utilisée dans la section "arrêt sur image" pour vous montrer la façon dont s'est construite l'image et le travail de post-traitement réalisé.
C'est finalement vers 18h30 que je quitte le site. Le chemin du retour m'offre encore quelques occasion de profiter du paysage. Les petites criques ont pris un tout autre aspect et le ciel chargé de nuages donne un air dramatique à l'horizon qui se dessine au loin. La fatigue me gagne peu à peu et, malheureusement, je ne prends plus toujours le temps d'installer mon trépieds. Toutes les photos ne sont donc pas à 100 iso pour cette partie... mais donne néanmoins une idée du potentiel des lieux. Arrivé à la voiture après une journée assez lourde en kilomètres de balade, il me reste 2 heures de route pour rejoindre une maison d'hôtes à Plounéour-Brignogan-plages.
21 heures, j'arrive à bon port et suis accueilli par le propriétaire des lieux avec un petit kir breton. Malgré la fatigue qui commence déjà à s'accumuler, je passe un petit moment en sa compagnie à écouter l'une ou l'autre légende de la région. Voilà une bien belle journée qui se termine avec son lot d'images dans la tête... que je vous laisse découvrir ci-dessous.
Jour 3 : Plouneour - La Pointe de St-Mathieu -
85 km (1h59)
Le phare de Pontusval, le village de Meneham, la presqu'île Saint-Laurent et le phare du four, Lanildut, le phare de la pointe Saint-Mathieu
Logeant à Plounéour-Brignogan-plages, située sur la côte des légendes, j'ai à peine une dizaine de minutes de route avant de me retrouver sur le lieu de mon premier spot du jour. Si la légende du Korrigan qui m'a été contée la veille me trotte toujours en tête au moment de me lever, elle ne m'empêche toutefois pas de me mettre en route, vers 6h45, pour aller profiter d'un bien joli spectacle au phare de Pontusval.
Érigé sur la pointe de Beg-Pol suite aux nombreux naufrages qui eurent lieux sur cette côte qui manquait de balisage, ce petit phare, assez typique mais pas très haut, offre bien des occasions de capturer l'essence même des paysages côtiers bretons. Semblant posé sur un amas de roches patinées par le temps, il agrémente les lieux depuis 1869.. Pour ma part j'arrive sur le parking situé à peine à quelques mètres du phare vers 7h du matin. Je ne suis pas la première voiture.
Visiblement une autre personne, dans l'habitacle allumé du véhicule stationné à côté de moi, attends aussi que la noirceur de la nuit se dissipe un peu pour aller braver les éléments et le vent visiblement bien présent.
Après quelques minutes passées dans, la voiture chahutée par le vent, je prends mon courage à deux mains pour aller défier
les Korrigans et me mets en route. Seul sur la plage au début de l'heure bleue, il ne me reste qu'à profiter du spectacle. L'autre personne est visiblement allé se positionner de l'autre côté du phare me laissant libre court pour profiter des lieux. A cette heure, le trépied est indispensable afin de pouvoir shooter à 100 ISO et garder une qualité d'image optimale. J'arpente donc les lieux avec celui-ci et trouve plusieurs spots intéressants profitant des nombreux rochers présents sur la plage pour apporter profondeur aux photos réalisées et pour améliorer le cadrage de celles-ci.
Peu à peu la lumière du jour vient balayer l'obscurité présente un tout autre aspect au rivage. Le panorama réalisé ci-dessous (panoramé réalisé sur base de huit photos verticales) allant jusqu'à nous donner l'impression d'un lieu paradisiaque où l'on passerait bien volontiers quelques heures à profiter du soleil une fois qu'il sera réellement levé !
Pour ma part, je ne resterai pas sur les lieux si longtemps. Je me balade un peu et trouve, à l'arrière du phare, un petit endroit bien sympathique permettant d'avoir une jolie vue arrière de celui-ci. J'y retrouve d'ailleurs l'autre photographe, Après plus d'une heure à arpenter les lieux, je décide de me remettre en route vers mon second spot du jour ; Ménez Ham.(ou Meneham).
Situé à moins de 15 minutes en voiture du phare de Pontusval, le village de Meneham, laissé un temps à l'abandon, a été entièrement rénové à l'identique entre 2004 et 2009. Il se veut aujourd'hui le témoin d'un riche passé qui y a vu se succéder douaniers, militaires et paysans-pêcheurs-goémoniers. Si son poste de garde est assurément photogénique il ne constitue toutefois pas le seul point d'intérêt des lieux. Reste que, rénové comme il l'est, le village a perdu son caractère authentique pour devenir un site historique réhabilité attirant pas mal de touristes. Malgré cela, quelques vestiges d'un passé pas si lointain sont encore visibles et présentent, pour leur part, un réel intérêt photographique dans un cadre naturel toujours aussi enchanteur ; presque féérique...
Le temps file bien trop vite. Le soleil est déjà bien haut dans le ciel. Les meilleures heures matinales sont maintenant derrière moi. Je compte toutefois bien profiter de chaque moment pour explorer la région. Pour les meilleures lumières, il faudra attendre la fin de journée mais, dans l'intervalle, il reste toujours possible de mettre à profit la chance d'être sur place pour ramener quelques belles images. Il faudra peut-être juste être un brin plus créatif.
Sur le trajet qui doit me mener, fin de journée, à la pointe Saint-Mathieu, j'ai identifié deux principaux points d'arrêts. D'un part, la presqu'île Saint-Laurent pour la vue qu'elle offre sur un phare en haute mer et, d'autre part, passant par la région des abers, l'Aber Ildut. Mais n'allons pas trop vite car, avant même d'arriver sur mon premier spot, un arrêt imprévu s'offre à moi au port de Paluden. L'arrêt ne sera pas très long mais, comme ce fut le cas la veille, cherchant à prendre quelques images de vieux bateaux échoués à marée basse, je ne peux résister. L'approche de celui-ci ne sera pas aisé et, comme autour du Mont Saint-Michel, c'est les pieds bien enfoncés dans la vase que je trouve ce que je veux. Le traitement en couleur sélective réalisé ici a pour objectif de mettre en avant le sujet principal et permet aussi d'éviter une photo un peu moins intéressante du fait d'une lumière crue de ce milieu de journée. Après deux ou trois autres clichés, je me remets en route vers la presqu'île Saint-Laurent...
Autre halte imprévue, quelques kilomètres à peine avant d'arriver à destination, un nouveau petit port déserté par la mer. Le lieu à l'air intéressant. Je sors de la voiture espérant pouvoir aller un peu explorer les lieux, mais essuie directement une grosse drache digne de la Belgique. Je ne m'aventure donc pas près des bateaux mais profite uniquement d'un joli petit arc-en-ciel qui pointera le bout de son nez quelques instants plus tard. Je reprends donc très vite la direction de la presqu'île et, après une halte dans une boutique vendant des produis régionaux, commence à explorer les lieux. La presqu'île n'est pas très grande (en faire le tour ne prends que 2 kilomètres) mais offre quelques jolies vues. Après une dizaine de minutes de marche, j'aperçois le phare du four pour la première fois. N'ayant avec moi qu'un 200 mm, je comprends vite que je ne pourrai avoir réellement de gros plan de ce dernier... il faudra que je m'équipe mieux à l'avenir ! En outre, le temps mitigé offrant à peine quelques rafales de vent, il ne me permettra certainement pas d'obtenir des images telles que j'ai eu l'occasion d'en voir sur le web avant mon départ ; image de ce phare presque submergé par les flots du fait des vagues s'écrasant sur son socle, Tout cela ne m'empêche pas de profiter des lieux et d'imaginer ce que donnerait une séance photo en pleine tempête. Cela doit être réellement impressionnant !
Après cette bonne bouffée d'air, je reprends la route direction l'Abed Ildut pour une petite randonnée de quelques kilomètres le long des berges de ce bras de mer pénétrant dans les terres. Situé dans le Finistère, Aber-idult est un des multiples abers que l'on peut trouver en Bretagne. Lieu de randonnée typique, à explorer de préférence pendant que la mer monte, les paysages souvent paisibles et verdoyants qui entourent ces lieux sont un régal pour les yeux et raviront, à coup sûr, les amateurs de nature. L'itinéraire réalisé me permettra de profiter pleinement des lieux et d'en garder quelques traces intéressantes avant de me remettre en route pour ma dernière étape du jour : la pointe de Saint-Mathieu
Arrivé bien à temps sur place, je pars confiant à la recherche de différents spots photos espérant trouver un endroit magique pour cette fin de journée. C'était sans compter le monde présent sur le site. L'endroit est loin d'être désert... et pas seulement de touristes venu admirer les lieux... mais aussi de photographes visiblement bien équipés et prêts à passer, comme moi, une bonne partie de la fin de journée à attendre un de ces clichés magiques que l'on peut espérer obtenir dans de tels lieux. Nombre d'entre eux sont déjà en place, trépieds posé, prêts à shooter !.
Qu'importe, je parcours d'abord le site sur base du petit itinéraire que je m'étais préparé. J'en profite pour en percevoir tout le potentiel et m'imprégner de l'ambiance qui règne ici. Contraste est le mot qui me trotte alors dans la tête.
Tout est contraste ! Contraste entre le fracas des vagues contre les rochers et le léger bruit du vent caressant les herbes hautes des plaines alentours, contraste entre la lumière éclatante d'un soleil perçant au travers de nuages menaçants et la grisaille par ailleurs bien présente, contraste entre les vieilles pierres grises des ruines de l'abbaye Saint-Mathieu de fine-terre et la blancheur éclatante du phare actuel et de son ancêtre. Tout est contraste. Et voilà que même le temps s'y met et qu'alternent les périodes de temps sec et des averses
de tout types... de temps sec et des averses de tout types... allant même jusqu'à des moments de grêle. Pas simple pour les photos mais cela a l'avantage de contribuer au départ de nombre de personnes présentes sur le site pour me le laisser presque désert. Seuls les plus motivés et les mieux équipés restent en place. L'avantage d'un tel temps est qu'il offre des paysages multiples et tous plus intéressant les uns que les autres... bien plus intéressants en tout cas qu'un beau ciel bleu totalement vide de nuages. Difficile de choisir parmi toutes les images prise en cette fin de journée celle qui clôturera cette partie. J'ai finalement choisi la photo ci-contre qui me semble bien traduire les contrastes présents ce jour-là.... mais bien d'autres photos auraient mérité d'être mises en avant.
Je les joins dans le diaporama ci-dessous espérant qu'elle vous donneront une juste idée de ce qu'a pu éveiller en moi mon passage en ces lieux.
Jour 4 : La pointe St-Mathieu - Carantec - 125 km (2h09)
Presqu'île de Kermorvan (phare et batterie), coffre de Porz Pabu, pointe de Corsen, Fort de Bertheaume, Phare du Minou
Me voilà déjà à l'aube de ma dernière journée. Aujourd'hui je commencerai et finirai à nouveau avec deux géants de pierre. 6h20, je quitte l'hôtel pour me diriger vers mon premier spot du jour ; le phare de Kermorvan. Alors qu'il me reste encore un peu plus d'un km à parcourir, voilà que la route que je dois emprunter est barrée. Visiblement la presqu'île de Kermorvan est interdite aux véhicules automoteurs. J'avais repérer l'endroit via google maps mais n'avais pas noté cela. Le phare trône au bout de la presqu'île,, il me faudra un peu de temps pour le rejoindre. Heureusement ne dormant pas trop loin de là, je suis bien à temps. C'est donc à pieds, dans le noir le plus complet, que je fais le dernier kilomètre, en hâtant toutefois le pas pour ne rien rater du spectacle ! Après une bonne dizaine de minutes de marche en pleine nature, distinguant à peine le chemin sous mes pas, j'arrive finalement au fort de Kermorvan bien à temps pour
bénéficier encore pleinement de l'obscurité de la fin de nuit. Il fait d'ailleurs tellement noir que je peine un peu à trouver le chemin menant au pied du phare (en plein jour il n'y a pas moyen de le louper !) et c'est là que je passe ma première demi-heure a tester différents angles de vue en profitant, une fois de plus, d'un calme absolu. Les lieux sont complètement désert et seul le bruit des vagues sur les roches alentours accompagnant mes réflexions. Ce n'est qu'après plusieurs photos réalisées que je prends conscience que je ne suis plus seul
et qu'un autre photographe est arrivé sur les lieux sans que je ne m'en rende compte. Il est au niveau du fort, dans une position surélevée par rapport à l'endroit où je me trouve. Pour ne pas le gêner, je décide de changer de place et de le rejoindre sur la petite terrasse qui me surplombe. De toute façon, j'en avais momentanément fini pour ce point de vue et comptait bien en tester d'autres. Le photographe était en fait une photographe qui avait pris goût à la photo durant la crise sanitaire et la période de confinement.. Absorbés par notre pratique photographique, et comme pour ne pas troubler le charme qu'amène le silence avant l'aube dans un tel lieux, nous n'échangeons que quelques mots.. Nous restons là près d'une heure devant ce spectacle attendant que le lever du jour vienne sublimer le paysage. . Cette dernière journée commence bien. Le ciel se pare de jolies couleurs et peu à peu le phare sort
de l'obscurité. C'est juste magnifique. Après près de deux heures passées sur le site, je me remets en route pour explorer le reste de la presqu'île. La nature y est sauvage et les vues extrêmement variées. On la cite comme l'un des joyaux du pays d'Iroise et c'est, de fait, un endroit hors du commun. Un sentier fait le tour de la presqu'île et permet de découvrir ses multiples richesses. Chemin faisant je me dis que cela restera l'une de mes plus agréable découverte du séjour. Tout ou nord-ouest de la presqu'île, sur les rochers au bord de la mer, j'ai vue d'une part sur le phare et d'autre part sur l'ïlette et son fort. Le vent est bien présent et revigorant. Je respire. Je profite. Je me régale. J'ai besoin tout à coup de partager ce moment et j'ai la chance de pouvoir échanger quelques messages en direct avec femme qui est connectée. Dur dur parfois cette tensions pour un photographe entre le besoin d'être seul pour prendre le temps qu'il faut pour réaliser de beaux clichés et l'envie de partager ces moments d'exception avec ceux qu'on aime. Après quelques messages, on se dit "à très vite" et je me remets en route. Il est presque dix heures.
Les vues restent magnifiques tout au long du parcours qui me ramènera à la voiture : plages de sable fin ouverte sur une anse immense, sentier escarpé à flanc de rocher, anciennes fortifications, jolie vue sur le port du Conquet,...Je vous laisse ici le GPX de la balade réalisée sur la presqu'île. Un circuit d'un peu moins de 4 kilomètres mais qui vaut réellement le détour et ravira tout amateur de nature ou de photographie !
De retour au parking (je comprends mieux maintenant pourquoi l'île est interdite au voiture !), je me remets en route pour aller visiter le Conquet et son petit port typique. L'étape n'est pas réellement prévue mais j'ai davantage de temps aujourd'hui et la vue que j'en avais eu à partir de l'île m'a donné envie d'aller jusque là. Si jusqu'ici je ne m'étais jamais réellement arrêté sur le temps de midi, ce dernier jour
dispose d'un programme un peu moins chargé et la grande balade du matin qui m'a ouvert l'appétit me donnent envie d'une réelle pause. C'est donc dans un petit restaurant situé face au port que je m'arrêt le temps d'un délicieux repas composé de mets régionaux. Après celui-ci je me mets en route pour faire le tour du petit port et des environs. Quelques jolies maisons signes d'un passé riche sont encore visibles, de même que la maison des seigneurs. On la reconnaît facilement à sa tourelle en encorbellement qui surplombe le port et offre quelques photos intéressantes des lieux. Si le vieux port et la ville présentent un intérêt historique certain, n'étant pas là pour cela, je ne m'attarde pas trop et me remets en route vers mon étape suivante. En automne, les journées sont courtes, autant ne pas traîner car il me reste encore trois
spots à réaliser. Pour commencer, j'avais prévu une petite randonnée à la pointe de Corsen. Cap situé le plus à l'ouest de la France continentale, la pointe de Corsen semblait pleine de potentiel au vu de ma préparation. Dès mon arrivée au parking, j'ai su que je ne m'étais pas trompé. A peine sorti de la voiture, une première vue sur les paysages côtiers et sur la mer d'Iroise me confirment que la ballade risque d'être intéressante. Malgré la fatigue du matin (et des quelques jours précédents), les premières bouffées d'air frai qui emplissent mes poumons me revigorent. Me voilà donc parti pour une ballade d'un peu moins de 5km dont une partie sur le GR34.
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C'est par un sentier longeant la côte du haut des falaises et mettant la mer à mes pieds que je découvre toute la beauté sauvage des lieux. Tout au long du trajet, malgré la dangerosité de la côte, des navires de tous genres agrémentent le paysage. Tiraillé entre la vue sur la mer, les multiples chapelets d'îles visibles au loin, les plages bordées de falaises et la campagne environnante, on ne sait
parfois plus trop où porter son regard (ou son appareil) ! La ballade planifiée prévoit une boucle. Après à peu près deux kilomètres de marche, j'arrive réellement à la pointe ; le point situé le plus à l'ouest de la France continentale. C'est là que l'itinéraire quitte le bord de mer afin d'entamer le chemin du retour qui passera par le Trézien et, une particularité des lieux, son phare qui trône en plein village, à près d'un kilomètre de la mer.
Au terme de ce grand bol d'air marin, il me reste deux spots à parcourir... et normalement plus trop de marche pour aujourd'hui. Je reprends donc la voiture en direction du fort de Berthaume. A ce niveau je n'ai prévu qu'une petite halte de 30 minutes avant de poursuivre directement vers le phare du petit minou. Au vu de ce que j'ai pu en voir lors de ma préparation, il s'agit d'un dernier spot idéal pour clôturer mon road trip tant l'endroit est susceptible d'offrir des images inoubliables.
Arrivé au petit minou, c'est à pieds qu'il faut aussi faire les derniers mètres avant d'atteindre le phare. Le lieux est très connu et donc plein de monde. Avant d'entrer sur le site, je vois un attroupement de personnes massées le long de la route. Elles regardent l'entrée de la rade de Brest où, un sous-marin escorté d'un un autre bateau militaire, offre un spectacle inhabituel. Je sors vite mon appareil mais suis aussitôt stoppé dans mon élan par des militaires présents sur place.... pas de photo donc... en tout cas rien que je ne puisse poster ici visiblement !
Qu'importe, cela ne me gâchera pas ma fin de journée. J'entre donc sur le site du phare et du fort qui y est rattaché. Du haut de ses 26 mètres, posé au bout d'un chemin de pierre serpentant vers le bord de mer, le phare est majestueux. Après avoir exploré les environs, deux spots me semblent sympathiques, mais c'est sans conteste à partir du fort lui-même que la vue sera la meilleure. Reste que le temps est au beau fixe, qu'il y a du monde et qu'il sera sans doute difficile d'obtenir un cliché réellement intéressant... wait and see... il est tôt et tout peut rapidement changer parfois ; les quelques jours passés dans la région me permettent donc d'espérer un peu !
Je m'installe donc et attends peu à peu que la lumière trop crue du soleil d'après-midi ne s'adoucisse. En fin de journée, la lumière devient plus agréable et permet quelques photos faisant ressortir davantage les reliefs et les détails de l'ensemble du site.
Par temps calme, l'endroit est paisible et comme figé hors du temps. Je n'ose imaginer ce que donnerait ce lieu en pleine tempête, si la mer agitée venait se fracasser contre les rochers et la houle battre le petit pont de pierre menant à l'édifice. Je n'ose l'imaginer et, à la fois, rêverais d'être présent un tel jour pour les magnifiques photos que cela pourrait donner..
Je devrai pour ma part me contenter d'un coucher de soleil sur un ciel dénué de tout nuages (et donc relativement peu intéressant), comme une invitation à revenir dans la région une autre fois ! Assis sur le bord du chemin, c'est un peu mélancolique que je pense à cela et aux nombreux marins qui ont dû voir ce phare s'éloigner au loin avant de se retrouver en pleine mer. Pour ma part, c'est le continent et le quotidien qui me reprendront dans quelques heures et ce phare sera la dernière trace de ce beau voyage... tout l'inverse donc que pour ces marins mais sans doute les mêmes sentiments !
Après un dernier aurevoir au site, je remballe mon matériel et retourne vers la voiture. Il me faudra une dizaine de minutes pour y arriver. Fatigué par cette longue journée, je reprends le volant en direction de mon hôtel du soir. Celui-ci est situé plus au nord et me ramène déjà un peu vers Bruxelles afin de limiter le nombre de kilomètres à parcourir demain. Situé encore en Bretagne, il me permettra toutefois de profiter, dans la matinée, de la baie de Morlaix avant de quitter définitivement les lieux. Après une heure de route, j'arrive donc à Carantec pour y passer la nuit. Fin du jour 4 ! Repos !
Jour 5 : Carantec - Bruxelles - 878 km (8h56)
Saint-Malo, Etretat (Normandie)
4h45 du matin. Pas besoin de réveil, un jour de grand trajet je me éveille toujours plus tôt que prévu. Il ne me faut pas moins de 5 minutes pour comprendre que je ne me rendormirai pas. Je pense déjà à la journée et à tout ce qui m'attends. Je peste déjà de devoir attendre deux heures dans mon lit avant de pouvoir me mettre en route. Deux heures de perdue, quel gâchis. J'avais ajouté cette étape dans la baie de Morlaix au dernier moment. Il y avais certainement des choses à voir mais rien d'aussi exceptionnel que ce que j'avais fais jusqu'ici... J'hésite... que faire... . Rien que d'imaginer où je pourrais être en deux heures je me dis que cela ne vaut peut-être pas la peine d'attendre. Je pourrais retrouver la famille plus tôt que prévu... mais finir comme cela serait un peu triste quand même. Tout à coup je me souviens qu'en préparant le voyage j'avais hésité, pour l'aller, à m'arrêter à Saint-Malo. J'avais rapidement exclu l'idée. Je cherchais des paysages et non une grande ville... et ce n'était pas en Bretagne ! Reste qu'à présent cela pourrait être une option. Je prends mon gsm sur la table de nuit et regarde rapidement le temps que je mettrais pour y arriver... 2 heures.
Un bref calcul me montre que si je pars dès à présent de pourrais peut-être y être pour le lever du soleil... je gagnerais deux heures et même davantage car je pourrais ne m'y arrêter que le temps du lever du soleil et ensuite me remettre en route. Ni une, nid deux, je plie bagage et à 5h tapante me retrouve au volant. Mon GSM ne s'était pas trompé. J'arrive à septe heure dans une petite ruelle située juste au pieds des remparts. Je sors, m'équipe, monte un escalier et me retrouve sur ceux-ci. Mon GSM me signale que je dois me diriger vers la gauche. Cinq minutes plus tard j'aperçois le port et le mole des noires, une longue jetée qui permet d'avoir une jolie vue sur la ville et les remparts. Il fait encore nuit lorsque j'arrive. J'ai le temps de m'installer tranquillement et de faire quelques photos
avant d'être rejoint par un autre photographe qui se positionne à mes côtés. C'est ensemble que nous assisterons à un bien joli lever de soleil... très vite je comprends que je ne regretterai en rien mon choix d'avoir troqué la baie de Morlaix contre ce moment privilégié.
Au total je passerai près d'une heure trente à cet endroit à profiter du spectacle et à échanger par moment avec la personne qui se trouve à mes côtés. Il connaît visiblement la région bien mieux que moi et me dit être du coin. Il me conseille d'ailleurs un autre endroit près de la plage du mole où une piscine naturelle existe et, au bout de laquelle se trouve un joli plongeoir qui est submergé à marée haute et donne parfois de jolies photo. Etant situé sur le trajet qui me ramène vers la voiture, je décide d'aller y faire un tour. Je longe donc le mole et ensuite les remparts à la recherche de ce spot. Le temps d'y arriver la marée est toutefois trop haute... et le plongeoir émerge à peine. D'où je suis et sans téléobjectif je ne pourrai rien faire... encore un signe sans doute que je devrai revenir dans la région ! Qu'importe, je ne suis pas prêt d'oublier ce dernier spot photo... c'est bien heureux du temps que je viens
de passer que je retourne vers la voiture en profitant de ces derniers instants pour faire quelques photos depuis les remparts. Ensuite, je quitte définitivement les lieux et met un terme à mon voyage. Il est un peu plus de 9 heures du matin... je devrais être à Bruxelles entre 15 et 16 heures si tout se passe bien.
Finalement tout se passa bien... ~mais pas réellement comme prévu. Sur le chemin du retour, voilà que sur l'autoroute je croise la sortie d'Etretat. Mais si, j'en suis certain, vous connaissez... les falaises d'Etretat... on les a vues il n'y a pas longtemps dans la série d'Arsène Lupin. Bref, ce fut l'une des étapes de mon voyage de noces et je n'ai pu résister à quitter l'autoroute pour y aller en pèlerinage ! J'ai hésite un peu mais l'envie fut trop forte d'y retourner d'autant qu'à l'époque je ne faisais pas de photo ! Je quitte donc l'autoroute pour faire le crochet. Arrivé sur place la ville est bondée. Il y a du monde mais pas grave... je verrai bien une fois sur place ce qu'il est possible de faire.. Même si je ne peux faire de photo, j'aurai toujours eu le plaisir d'y retourner et de vivre ce petit feed-back... Le bord de mer est effectivement bondé. Comme j'ai un
Après un dernier aurevoir au site, je remballe mon matériel et retourne vers la voiture. Après une dizaine de minutes de marche, fatigué par cette longue journée, je reprends le volant en direction de mon hôtel du soir. Un hôtel qui me permettra déjà de faire quelques kilomètres en direction de Bruxelles.... mais qui se situe encore en Bretagne pour me permettre de profiter encore de la matinée. Après une heure de route j'arrive donc à Carantec pour y passer la nuit et explorer encore un peu la baie de Morlaix demain matin avant de quitter définitivement les lieux.
Quelques heures plus tard, je me retrouve à Bruxelles. Vu le nombre de photos prises durant ce road trip, j'en ai certainement pour quelques jours complets de travail à les triller et à les développer. Cela se fera petit à petit car le boulot reprendra très vite et, dans l'intervalle, après ces 5 jours de décrochage complet et de calme total, je profiterai d'abord un peu des miens.
Outre ce post, j'ai complié mes photos préférées dans un livre photo accessible ici. Vous y trouverez, en fin d'ouvrage, les exhifs complets de toutes les photos qui s'y trouvent.